Le café de Mizuoki

Une fois assis a la table , les trois compagnons choisire tous la même chose : Du thé à l'amande avec un gâteau au chocolat.
Quelques minutes plus tard leurs plats étaient servis... L’atmosphère était lourd et les regard s’entremêlaient timidement puis se déviaient aussitôt.

*bon je vais devoir me lancer ou quoi??!*
Au bout d’une 20éne de minutes, Kazu ouvrit le bal…

« humm je n’ai pas l’habitude de faire de compliment mais c’est… heu » un léger tain rouge se dessina sur son visage «… délicieux !» il venait de croiser le regard de Chlorine.Ne sachant plus ou se mettre il agité sa tête bisarement en regardant le sol, il craignait un malentendut!

La vieille apparu dans le dos de Kazu sans qu'il s'en aperçoivent répondit.

"Merci."

Kazu sursauta. Narayan aussi. Seule Chlorine, assise en face d'eux, l'avait vue arriver de son habituel pas impossible à entendre. Mizuoki, presque furtive, s'était glissée derrière eux pour s'enquérir de s'ils souhaitaient autre chose, mais Chlorine la rassura d'un sourire.

Elle se fit, une fois Mizuo partie, la reflexion qu'elle n'avait pas sourit autant dans une seule journée depuis bien longtemps. Bientôt trois ans. Enfant, elle était toujours cachée derrière Angel, mais toujours en train de sourire. Il la protégeait, s'occupait d'elle, jouait avec elle. Toujours. Cole était déjà jaloux à cette époque, et quand elle lui proposait de venir jouer avec eux, il lui répondait méchamment et en général, insultait Angel. Pourtant, elle tentait de se partager entre eux, mais le caractère de Cole empechait le partage d'etre équitable. Mais elle ne pouvait se passer d'aucun des deux, puisqu'ils étaient les contraires s'équilibrant. Mais au final, elle avait perdu les deux.

"Chlo ... Chlorine ?"

Son thé refroidissait devant elle, et ce fut Kazu, de sa voix redevenue timide, qui la tira de ses pensées. Elle leva les yeux sur lui et comme il avait fait peu de temps auparavant, le regarda dans les yeux, y lisant comme chez elle et Maruni, colère, haine, tristesse, remords et regrets ...

Kazu observait Chlorine perdue dans ses pensé, elle semblait tant mélancolique, mais elle été si belle, il rougit d’ailleurs en réalisant ce qui était en train de se produire, il ne détaché plus son regard d’elle.
Maruni les observait a leur tour, en affichant un air boudeur
* pourquoi personne ne me regarde a moi*
il se fit quand même la réflexion
*ils vont bien ensemble ces deux la*

Au bout de quelques secondes Kazu revint a la réalité et d’une voie plus timide que jamais averti celle qui était devenue son obsession que son thé allé refroidire. Au moment ou elle posa le regard sur lui, il se parât d’un sourire rassurant et amical . c’était la première foi .


« ça va aller ? tu avais l’aire perdue dans tes songes… »

Chlorine se reprit et rechangea son apparence pour un air calme et plus normal. Elle essayait en vain de faire taire la petite voix dans sa tête qui lui hurlait "mais pourquoi tu ments tout le temps ?". Elle porta sa tasse de thé à ses lèvres, bu une gorgée et la reposa.

"Ca va ..."

Kazu sourit de nouveau, en la regardant, puis se tourna vers Maruni.

"Et toi, tu dis rien ?"

"Euh ... "

Chlorine vida ce qui restait dans sa tasse. Elle ferma les yeux, les mains encerclant toujours la porcelaine tiède.

"Au passage, on ne connait rien les uns des autres à part nos noms ..."

"Pas faux."

"Hum." acquiesça Maruni d'un signe de tête.

"Qui commence ?"

*Pourquoi ai-je dit ça ... ? Mon histoire n'a pas a etre racontée, je ne veux pas en parler, pas subir la compassion des autres. Mais pourtant ...*

Kazu fît mine de regarder sa montre, sortît de la monnaie de sa poche, le posât délicatement sur la table et se levât.

« Je doit partir, nous parlerons de ça un autres jour… »*… sûrement…*
« au revoir et bonne soirée »

il se retournât et se dirigeât vers la porte en accélérant le pas comme si il ne voulait pas qu’on le retienne. Devant la porte il marmonnât un mot en serrant le point ça sonnait comme « gomen ».


il ouvrît la porte et sortît en la refermant d’un geste rapide et sûre, il ne voulait plus rester, il ne voulait plus parler.

*pourquoi devrais je parler de moi a des inconnu ? c’est débile ! Je ne veux pas*

ça lui faisait mal mais il savait qu’il ne devrais pas les revoirs… Peut être que le destin en déciderais autrement….

Puis il parti en courrant vers l’église en ruine. De la vielle fenêtre sale du café Chlorine le regardait courir un pincement au cœur, il fuyait...

Chlorine soupira et fini la dernière bouchée de son gateau. Le départ de Kazuo avait jetté un froid, et Narayan parlait encore moins qu'il ne l'avait fait jusqu'alors. Mizuoki vint rechercher les assiettes vides et les tasses et leur posa deux verres d'eau fraiche et l'addition. Après etre sortis sans un mot du café, ils se retrouvèrent sur le trottoir.

"Je bosse à la bibliothèque d'Eyo. J'habite à coté. J'habite ici depuis que je suis née. Mon histoire a rien de bien passionant ..." *menteuse !* " et je n'ai rien à dire dessus. Voilà. Je bosse la plupart du temps. Si tu veux me revoir, un jour où t'auras retrouvée ta langue, tu sais où aller."

Elle le planta là, et repartit vers l'arret de tram qui les avait amenés ici.

C'est à cet instant que Narayan se décida enfin à sortir de son mutisme obstiné. Il fit volte-face et hurla presque à Chlorine :

_Hey toi !

Son regard boudeur avait été remplacé par une forte colère mèlée d'un soupçon d'impatience.

Chlorine s'attendait à cette réaction. Par expérience peut-etre. Elle resta le dos tourné à quelques mètres devant lui et dit simplement :

"Oui ?"

Elle entendit ses pas se rapprocher et finit par se retourner. Il était juste derrière elle, et affichait un regard noir qui ne la troubla pas plus que ça. Elle commençait à etre habituée. Elle était revenue trois ans dans le passé. Et elle aimait la compagnie de ce râleur insupportablement asocial.

*Cette attitude...Comme si j'étais si prévisible...on dirait...non !*

Comment pouvait-il apercevoir un semblant de similitude entre le rat de bibliothèque se tenant actuellement en face de lui et son cher professeur qu'il haïssait tant ? Ne se laissant pas plus troubler, il se plaça à côté de Chlorine, regardant droit devant lui, l'expression fatiguée.

_ Tu n'as pas besoin de me dire dans quels lieux tu prêches, je n'irai pas. Et je n'ai pas l'intention de te parler de moi, alors à l'avenir, consacre ton temps à des choses plus utiles.

Il avança de plusieurs mêtres , la démarche sûre mais légère, comme à son habitude. Mais il s'arrêta, mit sa main dans sa poche et en ressorti un des petits gâteaux du café. N'ayant pas faim, il en avait gardé quelques-un. Il contempla le petit pâté de chocolat et le lança à la jeune fille, en ajoutant :

_ C'est pas beau de mentir !

Sur ce, il remit sa main dans sa poche, et s'en alla.

Chlorine resta sur le trottoir une bonne minute après qu'il ai tourné au coin de la rue. Mon dieu ... Elle se baissa, releva le bas de son jean noir, ressera plus encore les lacets de ses baskets noires et tira son jean dessus. Elle remit en ordre son t-shirt à manches courtes et ressera aussi la ceinture qui retenait le jean. Elle s'attacha les cheveux avec l'elastique qui entourait son poignet, dégageant son visage et dévoilant les quelques tâches de rousseur sous ses yeux. Elle passa les bretelles de son sac sur ses deux épaules, attrapa son Ipod dans sa poche et abandonna l'idée de rentrer chez elle par le tramway. Elle fit demi-tour et partit en courant vers son appartement, cherchant à se vider la tête à mesure que ses pas frappait le sol, en rythme avec la musique.

Ces rencontres l'avaient touchée jusqu'au plus profond d'elle-même, bien plus qu'elle avait pu le penser. Elles avaient remis en question bien plus que cette journée, elles s'en étaient prises à elle, à ce qu'elle était devenu. A tout ce qu'elle avait fui depuis ces trois ans. Et ça n'allait pas du tout. Pour cette promesse, elle devait stopper ça. Stopper ces pensées, stopper ces souvenirs et ces émotions qui la frappaient de plein fouet.

Arrivée devant son immeuble, elle vida ce qui restait de sa rage en donnant un violent coup de pied dans le mur, ce qui arracha quelques morceaux de plâtre dans l'entrée. Elle n'arrivait plus à respirer et prit l'ascenceur jusqu'à son étage en cherchant à retrouver son souffle.

"Et merde ... "

Sur le sol, une lettre blanche.


[ On quitte ce topic, rdv aux habitations ! ]