Chlorine *

Chlorine sortit de chez elle et couru pour attraper le tram qui allait partir. Elle grimpa sur la devant, loin des gens, et appuya son visage à la vitre. Les piétons lui apparaissaient flous, elle soupira longuement et ferma les yeux. Quelques arrets plus loin, elle descendit et arriva à la grande bibliothèque D'eyo. Son sanctuaire. Le seul lieu à part son appartement où elle se sentait chez elle. Son territoire. Elle aurait jetté au bucher les commanditaires des autodafés tant elle aimait ces livres et tout ce qu'il lui avait apporté. Il y a trois ans, elle s'y était plongée, enfermée, pour oublié. Elle avait dévoré ce vieux livre à la couverture poussiéreuse trouvé chez sa grand-mère et avait continué avec tous ceux de la bibliothèque, avant d'y etre engagée. Elle n'aurait rien pu faire d'autre, c'était pire qu'une vocation. En un sens, elle devait la vie à ces livres.

Elle fit un signe de la main en entrant à Agathe, sa collègue, qui etiquettait des livres fraichement rentrés assise derrière le bureau d'accueuil. Chlorine jetta son sac derrière le comptoir et disparu dans le rayon théologie chercher des livres pour ce matin.

En arrivant a la bibliothèque, Kazu repensé a sa soirée d’hier sa rencontre avec Chlorine… Mura… Et sa nuit dans les rues… Il posât son sac a une table entre une fenêtre et le rayon théologie et parti a la conquête des long rayon qui l’entourait , il aimait particuliérement cet endroit pour le calme qui y règnait…

Soudain il aperçu un visage amical, son poue s'accélerat, et ses joue se coloraire

*Merde Chlorine !*

surpris il hésitât un moment et la saluât


« heum tien Salut... heu... ça va? Excuse moi pour hier je suis parti un peu vite… On… on m’attendait »

d’un certain sens c’était vrais… Mura l’entendait inconsciemment.

Chlorine était dos à lui, en train de reclasser des livres rangés en vrac sur l'étagère du bas/. Elle ne bougea pas en sentant les pas derrière elle, mais quand elle entendit cette voix, son coeur manqua un battement et une décharge d'adrénaline traversa sa colonne vertébrale. Elle ne se retourna pas, et lui répondit le dos tourné, ne sachant quel visage lui montrer. Elle ne voulait pas qu'il la voit faible comme elle l'était depuis hier, personne ne devait la voir comme ça. Sa voix était blanche et ses doigts se resserèrent autour du livre qu'elle avait à la main, mais il ne le remarqua pas.

"Pas grave."

Elle se releva et tira sur sa jupe. Il detailla sa tenue, les chaines pendues à la mini jupe, ses rangers, son haut noir resseré à la taille, qui soulignait son corps éffilé. Elle finit part lui faire face.

Quand elle se releva, il la regardât de… haut en bas, il ne lui fallut pas plus de temps pour avoir remarqué qu’elle portait une mini jupe et un tee-shirt assez… décolleté…

*merde qu’est ce que je suis en train de faire*

il rougi et baissât les yeux au sol

« je… je venais pour un exposé et pour chercher des livres de cuisine maintenant que je ne suis plus seul a la maison je vais devoir cuisiner… »


*merde une gaffe ! elle me fais perdre tous mes moyens…*

« …heu je veux dire… enfin…de…depuis que… heum…depuis que la famille c’est agrandi. Et toi ? qu’est ce que tu fais de beau ? »

il se sentait ridicule a faire son manège

*je me hais*

Chlorine ne savait quoi répondre. Elle sentait sa gène, et étrangement, son coeur battait plus vite. Elle ramassa les deux livres qui n'avaient pas sa place dans ce rayon et les serra contre elle. Elle avait aussi sentit son regard sur elle, et s'était maudite d'etre venue comme ça. Pire encore que ce matin, le sang frappait dans sa tête, lourdement, avec la régularité d'un métronome. Elle porta sa main libre à son front et la posa sous sa frange longue. Elle n'aurait pas du venir ce matin. Surtout si c'était pour qu'il la voit dans cet état. Qu'est-ce qu'il venait de dire, déjà ? Elle ne savait plus et releva les yeux sur lui. Il avait la tête baissée, et en essayant de suivre son regard, les yeux de Chlorine tombèrent sur son ventre musclé, et observa le léger tremblement qui agitait ses mains, rivés à ses poches de jean. Elle-même ressera son emprise sur les livres.

"Hum ..."

La phrase qu'il venait de dire lui revint soudain à l'esprit et une nouvelle décharge d'adrénaline la traversa de part en part. Pourquoi sentait-elle cette jalousie la piquer dans chacun de ses membres ? ...

"Ah ? Je vois ..."

Sa voix ne s'était pas détendue, toujours blanche et -elle l'esperait- froide et détachée. Pourtant, s'il avait fait attention il l'aurait senti vaciller.

Que faisait-elle ? Elle triait des livres. Comme chaque jour de sa foutue vie depuis bientôt deux ans.

"Je trie des livres."

"Ah ?"

"C'est mon boulot. Je bosse ici."

Elle se rappella de sa fuite de la veille. Seul Narayan savait jusque là qu'elle travaillait à la bibliothèque et apparement, sa rencontre avec Kazuo était fortuite. *Hélas ... *

En entendant la faiblesse dans la voie de Chlorine, il eu un frisson qui fît trembler tous ses membres, il rêvait de ses lèvres sur les siennes .

*ha quoi je pense, je deviens fou ! foutu vie !*

« ha et tu aimes ton boulot ? »
cette question était débile,il le savait... mais que dire?

il se rapprochât d’elle et tendît sa main tremblante pour relever une des mèches qui s’était détaché de l’élastique , il l’a regardât dans les yeux un instant et lui caressa la joue

« attend je vais t’aider »

Kazu faisait un bon mètre 80 et possaidait une voies plutot grave et douce qui malgré son jeune age lui donnait un aspect rassurant et sûre. Il prit un des deux livres.

« on met ça ou ? »

En sentant sa main remettre sa mèche derrière son oreille puis froler sa joue, Chlorine ne respirait plus. Son coeur ne battait plus. Puis tout revint à la normale quand il lui prit un des livres des mains. Les ouvrages étaient posés sur l'étagère du bas à cause de leur poids, et ces deux volumes devaient bien perser trois kilos chacuns. Ils allaient dans la section medecine, completement à l'autre bout de la bibliothèque et elle lui passa à coté pour monter l'escalier.

"Viens ..."

Elle le sentait monter les marches derrière elle, et cette présence la troublait. Le rayon médecine était l'un de ceux qui n'avaient pas été rénovés durant les travaux de l'an dernier, et tous les ouvrages et les tables ainsi que les rayonnages semblaient sortir du XVIII°. Elle arriva au bon niveau, et s'accroupit pour remettre le livre qu'elle tenait dans les mains à sa place. Il arrivait juste derrière elle et quand elle se releva, ils se retrouvèrent nez à nez ...

Kazu devant elle se rapprochait, son coeur doubla encore ses pulsations, déjà bien supérieures à la norme viable. Puis ses mains vinrent se poser sur les hanches et il l'attira à lui. Chlorine sentait la respiration de Kazu s'accélerer, avant de sentir ses lèvres glisser sur son cou. Mais avant qu'elle n'ai eu ne serais-ce que le temps du réagir, il l'embrassait. Doucement, fermement, passionément. Un long frisson la parcouru de haut en bas, elle ferma les yeux, au contact de ses lèvres sur les siennes. Il la serra plus fort, et collée à son corps, elle posa ses mains sur son torse. Il la plaqua au rayonnage et ne la lacha pendant les minutes qui suivirent, aggripé à ses lèvres comme à son dernier espoir.

Puis au bout de ce qui avait semblé à Chlorine l'éternité, mais une éternité bien trop courte, il se sépara d'elle, les yeux toujours fermés. Puis quand il les rouvrit, ce fut un reflet de peur qu'elle y lu. Il détacha ses mains de son corps et regarda au sol.

Et, une fois de plus, il fuit en courant, sans regarder derrière lui, les yeux pleins de larmes.

"pardon!!!"

murmurât il en courant

*Merde ! merde ! merde! et merde ! Qu’est ce que j’ai encore fais ? qu’est ce qui viens de se passer ? pourquoi je fuis ? si seulement elle me suivait, si elle me retenais… ne me laisse pas partir, non ! pas comme ça… J’ai encore envi de te sentir prés de moi, encore envi de t’embrasser… ne me laisse pas , je sais que je ne reviendrais pas de moi même sinon…*

Et il courait vers les petits escaliers les descendant a toute vitesse, son corps tremblait encore et son cœur allait exploser…

*retiens moi…*

il suppliai de tout son être, sans pouvoir retenir ses larmes, il était comme un enfant qui venait de faire une bétise

Chlorine restait figée. Elle était perdue. Quand elle réalisa ce qui venait de se passer, elle lâcha le livre qu'il lui avait glissé entre les mains, qui tomba dans un bruit sourd. Elle sortit du rayon et couru vers les marches. Il était presque dehors, elle n'eu que la force de crier.

"Kazuu !"

Il s'arreta sur le seuil.

"Attends..." Sa voix était devenue presque suppliante, alors que celle qui résonnait dans sa tête lui hurlait : Idiote ! Idiote ! Tu te souviens de cette promesse ? Tu avais juré. Et tu te vois là ?

Elle descendit les marches. Si habituée à les emprunter tous les jours, elle sautait d'une marche à l'autre, du plus vite qu'elle pouvait. Elle attrapa au vol son sac sur le comptoir et dit simplement à Agathe :

"Je prend ma journée. A demain."

Celle-ci ne demanda aucune explication inutile et la laissa partir. Il était toujours sur le seuil et en la voyant s'approcher, passa la porte. Dehors, l'air était lourd, dense et la luminosité contrastait avec celle de l'intérieur de la bibliothèque. Chrlorine n'y voyait rien et n'eu que le reflexe de se jetter dans les bras de Kazu, qui se refermèrent sur elle.

En apercevant Chlorine dans les escaliers il n’en pouvais plus …

*elle… elle m’a suivi… *
les larmes sortaient de ses yeux comme la pluie qui tombaient des nuage, il n’y croyait pas

*je rêve ?*
elle se jeta dans ses bras , qu’il refermât aussitôt

« t’y est t’y reste ! »

elle était là dans ses bras, son cœur battait la chamade , il ne voulait plus la lâcher, plus la quitter… Elle devait être a lui, a personne d’autre. Il ne le supporterais pas…

Chlorine se retint à lui. Ses mains vinrent s'aggriper à son sweat et se resserèrent sur lui. Elle sentit son corps se rapprocher du sien. Sa chaleur se propageait jusqu'à elle, il glissa son visage dans son cou et ils restèrent là peut-etre une minute, deux, dix, juste devant la bibliothèque. Il finit par détacher ses bras d'elle, et sur l'instant elle eu peur qu'il s'en aille comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt. Son visage avait encore la trace des larmes qu'il avait versées, et il les laissa sécher doucement. Il prit le visage de Chlorine entre ses mains et reposa ses lèvres sur les siennes.

Toujours accrochée à son sweat, elle se laissait faire, elle ferma les yeux pour goûter à ses lèvres si douces. Sa langue vint carresser les siennes, et le baiser dura de longues minutes. Son coeur s'était arreté plusieurs instants auparavant et ne reprit ses battements que lorsqu'à regret, leurs lèvres se descellèrent. En rouvrant les yeux, la première chose qui frappa Chlorine fut la lumière, qui reveilla son mal de tête et fit remonter en un instant le sang à ses tempes. Elle vacilla et manqua de tomber, se rattrapant à Kazu et finissant une fois de plus dans ses bras. Il la rattrapa au dernier moment.

"ça va? tu es toute pâle... J'habite a deux pas d'ici viens je dois avoir quelque chose a la maison"

*je vais être obligé de lui expliqué pour ma famille... mais tanpis! je veux qu'elle aille bien, et ça a n'importe quel prix!*

il la prit par la main, leurs doigts s'entrelaçaient, il s'arrétât au bout de quelques secondes, lui baisât la joue

"tu peux marcher ou tu veux que je te porte sur mon dos?"

il lui caressat la joue en attendant une réponce.

Elle sentait le contact de sa main dans la sienne, ses lèvres venant effleurer sa joue, sa main douce et chaude la touchant, elle entendait sa voix, mais ses pensées s'étaient enfuies. Sa tête tournait affreusement, elle pouvait compter chaque seconde où le sang s'écoulait dans son crâne. Elle n'arrivait plus à penser et ferma les yeux. Elle sentit ses bras revenir autour d'elle et sa voix murmurer doucement :

"Chlorine, accroches toi à moi."

Elle n'avait pas eu besoin de répondre. Elle essaya de murmurer "ça ... ça va.", faiblement, mais sa voix s'évanouissait avant de pouvoir former un son. Ses bras passèrent, l'un sous ses genoux, l'autre sous son dos et il la souleva de terre.

Quelques minutes plus tard, il reposa son petit corps au sol, avant d'ouvrir la porte de son appartement. Elle était encore à moitié consciente quand il la déposa sur son lit.

Il regardait le corps étendu sur son lit, Mura était dans l’encadrement de la porte, a la vue de cette scénes ses yeux se remplire de larmes et elle courût dans sa chambre, Kazu se leva aussitôt et fermât sa porte

*pardon Mura, pardon…*

il savait qu’il ne la laissait pas indifférente. Il revint s’asseoir prés du corps de Chlorine et l’embrassât

« tu as besoin de quelque chose ? tu as froid ? »

il se couchât de profil derrière elle et la serrât contre son torse nu en lui caressant l’épaule.